L’idée socialiste relève, à la fois, d’une révolte contre les injustices et du combat pour une vie meilleure.   PS
LES NOUVELLES


Ambiance saut d’obstacle ce lundi lors du Conseil Municipal de Pessac qui examinait l’attribution de la délégation de service public du centre équestre de Romainville.

Pour ceux qui doutaient que la délégation ne serait pas attribuée à l’association gestionnaire depuis le début des années 2000, la présence massive de cavaliers et cavalières, bottes d’équitation aux pieds, et de parents, aura vite dissipé les derniers doutes. Comme en témoigne l’article de Sud-Ouest, pleurs de jeunes cavalières et protestations du public ont accompagné l’annonce de la décision.

Malgré une suspension de séance le maire a eu du mal à assurer la sérénité de la salle qui était une nouvelle fois envahie preuve d'une démocratie locale en souffrance.

Dans une double démarche d’élitisme et de négation du fait associatif, la gestion du centre équestre est donc attribuée à une entreprise privée et la première conséquence prévisible sera l’augmentation des prix du fait de l’assujettissement à la TVA (l’association en était exonérée).

Par une pirouette dont Franck RAYNAL a habituellement la primeur, l’adjointe Aurélie DI CAMILLO a déclaré « nous assurons que les tarifs n’augmenteront pas, sauf pour la part fiscale qui, effectivement, ne dépend pas de nous ni du nouveau prestataire ». Une réponse qui n'a pas vocation à rassurer quand on connaît le coût de l'équitation et notamment l'effort financier que cela représente pour les familles les plus modestes.

Belle façon donc de se défausser puisque nul ne peut ignorer que l’assujettissement à la TVA fera mécaniquement augmenter les prix sauf si le nouveau gestionnaire fait des économies. On peut donc craindre dans un futur plus ou moins proche, une réduction du personnel pointée du doigt par Didier SARRAT, conseiller municipal d’opposition dans son intervention (l'opposition municipale ayant voté contre cette délibération).

Qu’il nous soit ici permis de rappeler que depuis plus de 15 ans l’association a redressé la situation financière du centre équestre et ouvert cette pratique à tous à des prix raisonnables, et en développant des activités pédagogiques à l’attention des enfants. Ce club était devenu un lieu familial, convivial, accueillant et économiquement viable. Bien loin de l'image d’Épinal du club hippique « select » réservé à quelques-uns.

Quant aux innovations portées et défendues par une adjointe bien en difficulté pour expliquer ce choix, il semble falloir attendre également. Le cahier des charges demandait simplement la création d'une équipe Pessac, d'un tournoi élite, de quelques animations dans la Ville....

L’adjointe nous annonce déjà un concours hippique de classe nationale (et pourquoi pas internationale). Bling-bling à la place d’une utilité sociale : est-ce bien ce que veulent les Pessacais ?

Autres temps, autres mœurs, autres pratiques de la gestion publique : un nouveau pas donc vers l’élitisme et la négation du fait associatif

Quelques repères :

Ce site de 14 hectares comporte plus de 80 chevaux et poneys. Les personnels au service de plus de 500 adhérents sont au nombre de 12, incluant 2 contrats d'apprentissage et 2 contrats aidés. La Ferme Équestre accueille 350 stagiaires durant les vacances scolaires, 32 classes maternelles, 50 classes élémentaires et 18 groupes venant d'établissements spécialisés. Un groupe de 16 enfants de l'ALSH Romainville est également accueilli tous les mercredis et vacances scolaires.

La Ville dispose du lieu et le délègue à un « prestataire » qui viendra assumer l'entretien, le développement et l'animation

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