L’idée socialiste relève, à la fois, d’une révolte contre les injustices et du combat pour une vie meilleure.   PS
LES NOUVELLES


Le nouveau Maire de Pessac est un homme de chiffres. Il les maîtrise parfaitement quand il s’agit de tirer le maximum de la loi pour ses indemnités qui ont connu une hausse spectaculaire de 80% dès le début de son mandat. Ils les maîtrise moins bien lorsqu’il ne s’agit pas de ses propres finances mais des deniers publics.

Preuve en est l’explosion de plus d’1,5 million d’euros des dépenses de fonctionnement contrairement à ce que le Maire avait promis pendant sa campagne. Contrairement à d’autres communes de son camp politique, Talence, Gradignan, Villenave d’Ornon, le maire de Pessac a décidé d’entraîner la ville dans un abandon massif et sans retour de compétences comme l’urbanisme et l’aménagement urbain. La rapidité de l’opération ne laisse pas de surprendre et alors que 3 étapes étaient possibles, le transfert au premier janvier 2016 de 180 agents, ne peut qu’inquiéter compte tenu des hypothèques qu’il fait peser sur la commune.

Mutualiser, pourquoi pas, mais pourquoi faire ?

Si l’on ne peut qu’adhérer à la recherche d’économies par la suppression de doublons et la gestion partagée de services utiles à toutes les communes de la métropole, le citoyen pessacais ne peut qu’exprimer réticences et inquiétudes sur les conséquences de la mutualisation sur les services de proximité.. Les agents, quant à eux, font part de leurs plus vives inquiétudes ne sachant pas véritablement ce qu’ils deviendront. Aujourd’hui, face aux nombreuses questions qui se posent sur la gestion des personnels, la réorganisation des services publics, l’amélioration des politiques publiques portées par la Métropole, comment se contenter d’une simple confiance aveugle et d’éléments rhétoriques comme ce magnifique slogan apposé sur les vœux municipaux « l’ouverture métropole » ?

Un pari risqué et sur le long terme

Un pari financier d’abord : le coût de cette opération est considérable, 8 millions d’euros seront annuellement et définitivement versés à la métropole. Cette décision aboutit à renoncer à de possibles économies mais aussi et surtout à grever les finances communales d’une charge devenue ainsi fixe et définitive. Un renforcement du pilotage métropolitain, l’absence d’élus de proximité dans le processus de décision, un éloignement du citoyen réduit au rôle d’usager, une organisation complexe, un coût trop important, telles sont les conséquences lisibles de cet abandon rapide, massif et sans retour Si encore, cet engagement était compensé par un bénéfice accru ou maintenu pour la ville de Pessac, de l’intervention métropolitaine sur la commune, le mal serait moindre. Tel n’est pas le cas, la place de Pessac dans la métropole est de moins en moins importante faute de projets. La communication à outrance ne suffira pas à masquer ce manque d’ambition latent et cette confusion incompréhensible. La mutualisation est un outil proposé aux communes de la Métropole et non une fin en soi. Pari surprenant de tant croire que la mutualisation permettra de masquer le manque de projets et d’ambition pour Pessac et ses habitants !